Bonjour, comment allez-vous ?
J’ai trouvé ici un nouvel espace de plaisir et de découvertes qui m’enchante.
Je ressens un plaisir INFINI à venir y écrire et découvrir les mots de tout un tas d’individus créatifs et inspirés qui semblent ressentir ici-même le même plaisir que moi.
J’ai retrouvé l’esprit et les sensations éprouvées lors du lancement de mon blog en 2005 et que nous étions une poignée de voyageurs.ses du web à découvrir une nouvelle terre inconnue. Nous partagions des passions communes, des envies de rencontres, de discussions. Pour certains, c’était la mode, le luxe, les défilés, pour d’autres la gastronomie, la politique, le voyage.
De blogueurs devenus influenceurs, au prisme des réseaux sociaux, j’étais loin d’imaginer que nous pourrions retourner un jour en terre sainte haha !
Et pourtant, ici, c’est à cela que cela ressemble (pourvu que ça dure !).
Un territoire dépourvu de capitalisme pervers et d’algorithmes autoritaires. Un lieu, comme un espace au vert qui nous redonne du pouvoir. Un retour à nos fondamentaux, un terrain d’écoutes et de partages. On peut lire, écrire, découvrir des auteurs, des personnalités, des talents, parfois tout cela à la fois.
Pourquoi m’a t il fallu tant de temps pour y atterrir ?
Pourquoi le plaisir de lire et d’écrire, enfouis, s’est-il révélé pile au moment de mon besoin de quitter les réseaux sociaux et de me déconnecter du bruit du monde ?
Le temps retrouvé.
C’est lui qui me permet d’agir, et de reprendre des forces. Il est devenu mon oxygène.
Il m’arrive encore d’interrompre mes lectures pour consulter mon téléphone. C’est une addiction dont j’ai pris conscience lorsque mon burn-out s’est déclaré. Et le premier objet que j’ai souhaité tenir à distance.
Il m’étouffait. Trop de mails, de notifications, de scroll, de vide. Mon cerveau était enbrumé, je ne retenais aucune information vitale. Aucune information tout court.
Les premières semaines, je n’ai pas eu de mal à m’en émanciper.
J’étais ravie de me plonger dans le silence, le sommeil, la lecture, les séries Netflix. Il ne me manquait pas.
Mais très vite, il s’est rappelé à moi.
Les messages, les mails urgents, les rendez-vous importants.
J’ignorais à quel point il avait pris le contrôle sur ma vie, mon repos, mon mental, mon humeur.
Il m’a fallu près de deux mois pour arriver à me plonger dans un livre plus d’une heure sans m’interrompre. Trois mois pour accepter d’aller faire des courses et de le laisser à mon domicile.
Le garder près de moi, c’était être en attente, avoir la peur de rater un moment ou un message important. Un message sur Whatsapp, une news sur instagram, une alerte shopping. J’ai développé le sentiment, avéré, d’avoir vécu à son rythme pendant des années. Au rythme de la vie des autres. Que leur vie était plus excitante, plus intéressante, plus riche. J’ai vécu par procuration en quelque sorte.
Qui publie ses échecs ou ses doutes ? Personne !
Comme une réponse à ce bruit qui convoque toute une société, instagram a désormais pris les habits d’un nouvel espace dédié à la santé mentale.
On y croise des thérapeutes, des auteurs, des journalistes qui nous informent, nous mettent en garde, décryptent le phénomène, observent nos comportements. On y croise de nouveaux espaces de conversation libres. Mais qui rapidement, se transforment en lieux d’injonction contre l’anxiété ou comme écosystème à la rescousse des natures hypersensibles. Sauf que… Ces chemins pour nous protéger ne sont-ils pas de nouveaux subtituts qui visent à nous éloigner de notre temps libre bien plus qu’à nous en faire profiter ? Vous le connaissez, ce temps cultivé parfois à ne rien faire, celui qui nous fait du bien, celui qui nous permet d’aller boire un café en terrasse, de lire un livre au chaud en écoutant la pluie, de découvrir une nouvelle exposition, un musée, un artiste, de nous émerveiller devant un coucher de soleil ou devant des paysages idylliques ? D’écrire, de rêver, de créer.
Le temps retrouvé ne serait-il pas alors ce temps que nous nous consacrons à nous-mêmes ? Celui qui nous émerveille, nous donne des forces, et finalement nous redonne notre liberté ?
Cultivons notre oxygène.
Pour nous permettre de retrouver notre temps et notre oxygène, voici quatre propositions que j’ai envie de partager avec vous.
Lire l’ouvrage “Libérez votre créativité” de Julia Cameron. L’auteure donne des clés et des outils pour retrouver de l’oxygène en exerçant son pouvoir créatif. Et des exercices pour se donner quelques objectifs, somme toutes réalisables. Une formidable aventure pour retrouver son énergie créatrice.
Marcher. Offrez vous du temps à l’extérieur de chez vous. Partez à l’aventure. Poussez les portes cochères. Changez de chemin pour aller chercher le pain. Créez de nouvelles routines.
Se déconnecter de la contrainte du temps. Mangez quand vous avez faim, et pas seulement si c’est l’heure du déjeuner. Préservez des journées sans rendez-vous ni obligations. Faites la sieste si vous en ressentez le besoin ou l’envie.
Faire quelque chose avec ses mains : de la cuisine, de la peinture (même si comme moi vous dessinez comme un enfant de 5 ans), de la poterie, de l’auto massage, du rangement, du ménage, du bricolage…
Rien de tel que d’être en action pour être dans la vie.
Prenons soin de nous. bisous.
M.